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Alimentation sèche ou humide pour mon chat ?

Les aliments industriels, apparus dans les années 1950-60, présentent des qualités indéniables par rapport à la ration ménagère faite maison : adaptés aux besoins du chat, de composition constante et ne demandant aucune préparation, ils sont généralement complets et équilibrés.

Ils se présentent sous deux formes : les aliments secs (ou croquettes) et les aliments humides (ou pâtée). Quel est le mieux pour votre chat ? Et bien, cela dépend…

Quelle est la différence entre un aliment sec et un aliment humide ? 

Les aliments humides, comme leur nom l’indique, contiennent beaucoup d’eau : entre 75 et 85%. Ils sont conditionnés dans des emballages étanches : boîte de conserve, barquette en aluminium, pochons souples. Ils se présentent sous forme de pâtée, mousse, terrine, bouchées…
Les aliments secs contiennent moins de 12% d’eau. La forme la plus courante d’aliments secs pour les chats est la croquette.

Alors, plutôt sec ou plutôt humide ?    

Les aliments secs sont préférables si :

  • Votre chat a des problèmes de tartre dentaire : il existe des croquettes spécialement conçues pour freiner la formation du tartre. Leur texture est étudiée pour que la dent s’enfonce suffisamment profond dans la croquette sans que cette dernière ne casse trop vite, réalisant ainsi un « brossage » passif.
  • Votre chat est trop gros : le rationnement est plus facile avec des croquettes. De plus, le fait de croquer et de mâcher prend plus de temps et la satiété (le fait de ne plus avoir faim) apparaît plus rapidement.
  • Votre chat est laissé seul pendant quelques jours.

 

Les aliments humides sont conseillés si :

  • Votre chat a du mal à se nourrir (âge avancé, convalescence, appétit capricieux, douleurs dentaires…). De plus, leur réchauffage permet de dégager des odeurs plus appétissantes et ils peuvent si besoin être administrés à la sonde.
  • Votre chat ne boit pas suffisamment : l’abreuvement est un point important pour limiter l’apparition de problèmes urinaires. Un aliment humide permet d’augmenter la quantité d’eau absorbée.

Spontanément, le chat préfère les formes humides aux formes sèches. Toutefois, pour des questions pratiques, l’aliment sec est mieux adapté au chat : il peut être laissé en libre-service et le chat grignote alors sa ration tout au long de la journée, en faisant des petits repas comme il est dans sa nature de le faire. Un aliment humide peut difficilement rester ouvert pendant plus de quelques heures.

 

Et pourquoi pas un mélange des deux ?

Il est tout à fait possible d’associer quotidiennement les deux types d’aliments industriels, à condition de contrôler les quantités distribuées (et consommées !) afin d’éviter un apport énergétique trop important. Evitez par exemple de laisser des croquettes en libre-service toute la journée et de proposer en plus le soir une barquette de pâtée : si le chat sait réguler sa consommation avec un seul type d’aliment, une alimentation mixte le fait consommer plus qu’il ne le faudrait.
En revanche, changer brutalement de catégorie d’aliment (passer d’un aliment sec à un aliment humide ou inversement) peut avoir des conséquences sur la digestion. Pour permettre l’adaptation des fonctions intestinales, une substitution progressive d’un aliment par un autre est recommandée sur une période d’une semaine environ. De plus, si le changement d’un aliment humide à un aliment sec est trop brutal, le chat risque de ne pas boire suffisamment pour compenser la différence d’humidité.

Comment distribuer les aliments industriels ?  

  • Comme les aliments humides contiennent beaucoup d’eau, ils sont forcément distribués en quantité plus importante : il faut environ 3 à 4 fois moins d’aliments secs (en volume) pour obtenir le même nombre de calories.
  • Les quantités distribuées doivent être adaptées à votre chat : son âge, son sexe (mâle, femelle, animal stérilisé), son activité (vit en appartement ou à accès à un jardin), son état d’embonpoint (trop gros ou trop maigre) et une maladie éventuelle (insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, calculs urinaires, problèmes de peau…). Si vous hésitez, demandez conseil à votre vétérinaire : vous établirez ensemble quel aliment convient à votre chat et en quelle quantité.
  • Les aliments humides doivent être conservés au froid et consommés rapidement après ouverture. Les aliments secs se conservent jusqu’à 3-4 semaines, à condition de bien refermer le sac : les arômes ajoutés dans l’enrobage des croquettes sont très volatiles et l’aliment risque d’être moins attractif (moins « appétent ») si l’air circule à son contact. Il risque aussi de perdre son croquant. Il existe des seaux dans lesquels vous pouvez placer le sac entamé pour le mettre à l’abri de la lumière et de l’humidité.
  • Quel que soit le type d’aliment, laissez une gamelle d’eau fraîche à disposition du chat.

Attention aux pièges !

  • Les aliments industriels existent en deux niveaux de qualité :

1. Les aliments « standard » vendus en grande surface. Ils sont assez peu spécifiques et couvrent les besoins moyens des chats, même si l’on commence à voir apparaître des aliments pour chatons, chats âgés ou chats stérilisés.

2. Les aliments « premium » ou « santé » distribués par des circuits spécialisés (vétérinaire, animalerie, jardinerie). Ils sont segmentés en fonction des besoins du chat (sexe, race, âge, activité…) voire d’une pathologie particulière (on parle alors d’aliments diététiques).

Les aliments « premium » sont plus chers que les aliments « standard ». La différence de prix entre les gammes s’explique par les différences de qualité et d’origine des ingrédients, en particulier la viande, et les différences dans les processus de fabrication et de conditionnement.
Les aliments standards sont généralement plus gras (ce qui explique que les chats les préfèrent !) et moins digestibles (le chat doit consommer plus d’aliment standard pour avoir un apport énergétique équivalent par rapport à un aliment premium ; ses crottes sont plus molles et malodorantes). Lisez donc attentivement les étiquettes et comparez les différents produits entre eux : une même marque avec un même nom de gamme sur un emballage identique ou presque n'a pas la même composition vendu en grande surface ou en animalerie que chez le vétérinaire !

  • Ne vous laissez pas impressionner par l’aspect des aliments : les couleurs des croquettes, en particulier, sont plus destinées à séduire le propriétaire du chat que le chat lui-même ! En effet, ce dernier a une perception très limitée des couleurs et celles-ci ne motivent pas la prise alimentaire.
  • Faites attention aux quantités distribuées : sans repère strict (1 boîte de pâtée ou 1 gobelet de croquettes…), il est facile de donner plus que nécessaire.
  • Les aliments industriels, secs ou humides, sont complets : il n'est donc pas nécessaire d'y ajouter des vitamines, des minéraux ou tout autre ingrédient type reste de repas.

Une question d'habitude   

En fait, les chats, comme la plupart des animaux, préfèrent ce qu’ils ont l’habitude de manger et ont tendance à bouder la
nouveauté ! 

Mais si votre chat mange de bon appétit, a des selles bien moulées, si son pelage est soyeux et brillant, s’il garde son poids de forme et ne développe aucune pathologie, c’est que vous avez trouvé le bon aliment !

La plupart des vétérinaires disposent de balances spéciales pour peser les chats. Ce service est généralement gratuit et sans obligation d’achat. N’hésitez donc pas à contrôler régulièrement le poids de votre compagnon.

Des habitudes ancestrales

Le chat a gardé de ses ancêtres l’habitude de manger seul, au calme, à l’abri de toute compétition. En milieu naturel, la chasse occupe les deux tiers de son temps. Ceci explique le fait que le chat effectue de nombreux petits repas, à toute heure du jour ou de la nuit.